BAROMETRES
Baromètre de l’industrie économique
Malgré l’accroissement des incertitudes macroéconomiques et des tensions sur les marchés et dans le secteur bancaire international, 95% des leaders de l’industrie financière sont optimistes quant aux perspectives économiques à trois ans. En réponse à cette inflation persistante, au potentiel resserrement de la politique de taux et au durcissement de la réglementation, ils continuent de porter une attention particulière à leur gestion Actif Passif (ALM), à la gestion des risques (cybercriminalité et sécuritaire notamment) et du capital.
Parallèlement, ils investissent prioritairement dans les technologies de l’information innovantes notamment dans les services managés avec notamment plus d’un dirigeant sur trois déclarant avoir lancé ou être prêts à lancer la migration vers le Cloud. L’industrie observe par ailleurs, avec vigilance et prudence l’évolution des usages de l’intelligence artificielle avec seulement 8% des dirigeants évoquant l’intégration effective de cette technologie dans leurs processus. En progression de 10 points par rapport au dernier baromètre, la maturité digitale de nos CEOs devrait s’accentuer, sous l’impulsion de l’open banking/insuring qui demeurent les catalyseurs clés de la transformation numérique.
Des ambitions toujours limitées par l’environnement externe
En outre, les problématiques de liquidité et de refinancement via les marchés de capitaux subsistent du fait de niveaux d’accès et de profondeur des marchés jugés insuffisants par 70% des leaders (contre 56% dans le précédent baromètre), et ce, en dépit d’une augmentation du volume des transactions. Cette problématique est particulièrement notable dans les opérations sur devises et les levées de fonds, en raison de réglementations strictes. L’instauration d’un cadre prudentiel panafricain harmonisé en matière de solvabilité et de liquidité est d’ailleurs plébiscité par 90% des répondants.
Donner la priorité aux instruments standards de finance verte. Elle devra également explorer des chemins réalistes qui la mèneront vers l’objectif zéro carbone étant donné que seulement 22% des institutions financières affiche une trajectoire net zero claire.
La perception de l’attractivité de l’industrie financière africaine a fortement été impactée par les perturbations politiques de la région (48% seulement des répondants la jugeant plus attractive, contre 61% lors du dernier baromètre ) auxquelles s’ajoute l’accélération du départ des grands acteurs internationaux ces cinq dernières année, tels que Standard Chartered, BNP Paribas ou Société Générale. Néanmoins, leur retrait a profité à certaines banques locales qui ont non seulement renforcé leur taille et leur présence géographique mais également innové dans leurs modèles d’affaires afin de devenir de véritables champions continentaux compétitifs à l’échelle internationale.